jeudi 22 mars 2012


 

CONSEIL MUNICIPAL du 12 Mars 2012-03-2012


LGV : Commission extra municipale au revoir, comité consultatif bonjour
Résultat : un aller retour pour rien
Nous vous avions signalé dans le compte rendu du CM du 23 Janvier la drôle de conception que M. le Maire avait d’une commission extra municipale. Oh surprise ! M . le Préfet a jugé que notre interprétation était la bonne car une commission extra municipale ne peut pas être présidée par le Maire et doit être réellement « ouverte ». Devant ce camouflet exit la commission extra municipale, bonjour le comité consultatif ! Même composition ( c’est-à-dire une seule personnalité extérieure) et donc même souci de tout régenter avec les résultats que l’on a pu voir !.. Bonjour la démocratie

Débat d’Orientation Budgétaire (DOB)
Après une présentation certes complète mais brouillonne qui ne permet pas de se faire une idée de la situation actuelle de notre commune , il est important de mettre en balance deux chiffres qui résument l’état financier de la commune : le besoin de financement d’une part et les réserves disponibles d’autre part .
Voici ces deux chiffres
Besoins de financement (dépenses d’investissement + remboursement du capital –recettes d’investissement)

2012
2013
2014
Total
627 100€
337500€
223300€
1 187 900
Réserves dégagées sur les 3  dernières années 767572€
Soit un déficit total prévisionnel de 420328€

Pour éviter que Layrac aille dans le mur, deux solutions
  1. faire des économies sur le fonctionnement ,( rigueur et encore rigueur) donc une mise en sommeil de tout développement de la commune
  2. Faire de nouveaux emprunts et recreuser un trou que la Municipalité à eu du mal à faire diminuer.

Conclusion : «drôle de gestion » !


Petite dernière pour la route : Disparition du ½ poste de l’office du tourisme
Si vous aviez le choix, préfèreriez vous conserver un demi poste à l’Office du Tourisme, dont l’activité participe au dynamisme et à l’image positive du bourg, ou créer un poste pour embaucher un et un seul policier municipal dans le but de « sécuriser » la commune.
Et bien notre Maire , ancien CRS, a décidé de supprimer le poste à l’Office de Tourisme pour le remplacer, dixit le Maire, par un «stagiaire collégien» qui reste à trouver : pour mémoire , les stages proposés aux élèves dans les lycées et les collèges sont des stages courts qui leur permettent de découvrir certaines professions .On n’attend pas de ces jeunes élèves qu’ils suppléent à un manque de personnel et il faut au contraire leur consacrer du temps pour leur expliquer .
Décidément, l’Office de Tourisme de Layrac n’a pas de chance : La bonne volonté des bénévoles a une limite et cette décision revient, à plus ou moins court terme, à condamner l’office de tourisme de Layrac, ou peut-être à en faire une dépendance d’un office de tourisme de l’agglomération , un projet que verrait certainement d’un très bon œil , l’ami de notre Maire , Monsieur Dionis du Séjour. A suivre…

C’est tout pour aujourd’hui et c’est déjà pas mal.
                                                                                                L'équipe "des idées pour Layrac"

samedi 17 mars 2012

Vous avez dit « apolitique » ?

Notre maire se présente souvent comme "apolitique" et parfois comme « centriste ».
Etre au centre c’est n’être ni à gauche ni à droite.
Mais parfois le masque tombe comme dans ces paroles relevées par un journaliste du Sud-Ouest et qui, à ma connaissance, n’ont pas été démenties. Notre maire , navré par l’abandon de Hervé Morin dans la course présidentielle, se disait contraint de voter pour Nicolas Sarkozy, car en votant Bayrou, il y avait, disait-il, un risque qu’il ne voulait pas courir : celui que Bayrou se désiste pour François Hollande ! Maintenant les choses sont claires : pour notre maire, être "apolitique ou centriste", c’est voter à droite !

                                                                                                         L'équipe "des idées pour Layrac"

dimanche 11 mars 2012



ETRE OU NE PAS ETRE avec M.Dionis du Séjour ? Quel dilemme pour notre Maire !!!

Petit rappel
Dans l'article « il pleut sur le plu » de Février 2011 nous vous informions des raisons qui avaient entraîné le refus par M. le Préfet du plan local d'urbanisme de Layrac (non respect des directives issues du Grenelle sur la protection des zones rurales ou naturelles). Nous vous signalions aussi les conséquences graves que ce refus entraînait : perte d'autonomie puisque à un PLU communal allait se substituer un PLU Communautaire dont le patron de fait est le président de la CAA : Monsieur Dionis du Séjour.


LGV et PLUC
Le futur PLUC va devoir prendre en compte les réserves foncières liées au fuseau de la LGV. Donc sur Layrac le PLUC entérinera l'option de la CAA du tunnel avec la ligne positionnée entre l'autoroute et le bourg de Layrac,  option retenue et proposée au Ministre.
Si ce scénario catastrophique -et pourtant fortement plausible- se réalise, que fera notre Maire ?
Voter le PLUC, et entériner les choix de son grand ami le Maire d'Agen et se déjuger une fois de plus ou être fidèle à ses positions : refuser le nouveau PLUC et, de ce fait, bloquer tous les projets de développement de la commune ?

Aussi ,sans vouloir jouer au devin, l'article du 11 février 2011 était prémonitoire. Avoir refusé de prendre en compte les avis de l'administration et  s'être entêté dans une vue rétrograde de l'occupation des sols de la commune en continuant une urbanisation mal contrôlée au détriment des espaces agricoles et naturels nous a rendus dépendants de choix qui ne sont pas ceux de la commune de Layrac.
                                                                                                             L'équipe "des idées pour Layrac"

mardi 6 mars 2012

LGV Lettre à Madame le ministre de L’Ecologie, du Développement Durable des Transports et du Logement






Roger Ben Aïm Layrac, le 16 Février 2012
Professeur des Universités retraité
Bigarrat
47390 LAYRAC


A Madame Kosciusco-Morizet
Ministre de L’Ecologie, du Développement durable,
des Transports et du Logement

OBJET : choix du tracé LGV sur la commune de Layrac
.
Madame la Ministre
Vous allez prendre prochainement une décision sur un sujet qui peut sembler mineur au regard de l’importance du projet de LGV Bordeaux/Toulouse : il s’agit du choix définitif du tracé sur la commune de Layrac. Le Comité technique avait dans un premier temps marqué sa préférence pour un projet dit « Nord qui impliquait une double traversée de la Garonne. Suite à un intense lobbying de la Communauté d’Agglomération Agenaise, c’est l’option dite Sud qui vous est maintenant proposée.
L’une des principales raisons évoquées pour ce choix est que ce tracé passe au plus près de l’autoroute et que, de ce fait, il serait de nature à minimiser les nuisances.
L’autoroute A64 traverse effectivement la commune de Layrac en amont du confluent entre le Gers et la Garonne. Cette portion a été construite à la fin des années 70 c’est-à-dire après la terrible inondation de 1977 dont tous les Layracais se souviennent : elle avait fait une victime à Layrac et de très importants dégâts. Le remblai de l’autoroute malgré les exutoires qui ont été aménagés constitue déjà un obstacle important à l’écoulement des eaux vers le confluent. Qu’en serait-il avec un second obstacle, conséquence inéluctable du passage de la voie LGV dans le même fuseau ?
De ce que j’ai appris en Mécanique des Fluides et en Hydraulique lorsque j’étais élève-ingénieur, j’ai retenu des choses simples , de bon sens, que j’ai essayés de faire passer ensuite auprès de mes étudiants tout au long de ma carrière d’enseignant chercheur :
  1. Tout obstacle mis à l’écoulement de l’eau se traduit par une augmentation de la pression en amont dans pour un écoulement en conduite ou par une augmentation du niveau en amont pour un écoulement à surface libre.
  2. Cette « résistance hydraulique «  au passage de l’eau est analogue à la résistance électrique avec la conséquence que deux résistances en série s’additionnent.
Et c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est cela qui préoccupe tous ceux qui ont en mémoire les crues du Gers . L’obstacle supplémentaire que représenterait le passage de la ligne LGV en amont du confluent Gers/Garonne aurait un impact sur le niveau des crues du Gers en particulier sur la commune de Layrac qui est « aux premières loges ».
J’ai assisté aux réunions de présentation des résultats des études techniques qui ont été menées pour minimiser l’impact de la ligne LGV. J’avoue avoir été rassuré sur le sort des batraciens et échassiers mais j’avais manifesté alors mon étonnement sur le fait qu’aucun résultat de simulation hydraulique n’ait été présenté. Il m’avait été dit que ces études seraient faites après le choix du tracé ce qui peut paraitre surprenant et choquant.
Aujourd’hui que le choix se limite à deux tracés sur une petite portion de la ligne, il me semble particulièrement important d’avoir le résultat de ces études de simulation avant de prendre une décision.
La crue de 1977 était certes une crue exceptionnelle avec un débit instantané de pointe qui a représenté 150 fois le débit moyen et un débit sur 24 heures qui a représenté 100 fois ce même débit moyen. Mais une ligne LGV a une durée de vie très longue, sans doute 50 ans, peut-être plus et nous savons que dans les 50 ans à venir des changements climatiques sont inéluctables. Le Sud-Ouest est l’une des zones ou ces changements devraient se manifester et l’une des conséquences en sera la plus grande fréquence des évènements extrêmes comme nous pouvons déjà le constater. De plus, l’imperméabilisation progressive des sols survenue au cours de ces dernières années constituera un facteur aggravant lors des fortes précipitations puisqu’elle se traduit par une moindre rétention. Il faut enfin réaliser que la crue du Gers de 1977 s’est produite en Juillet et que cette année-là la Garonne était en crue en Mai : si les deux évènements avaient été simultanés, les conséquences auraient été encore plus catastrophiques. Or cela est déjà arrivé dans le passé et la probabilité que cela se reproduise est loin d’être négligeable Il ne s’agit donc pas de raisonner avec une approche traditionnelle qui consisterait à ne prendre en compte que les crues trentenaires du Gers dans l’évaluation du risque. Il s’agit de tenir compte des éléments nouveaux qui sont aujourd’hui disponibles pour aboutir à une réelle évaluation du risque grâce à une simulation hydraulique. Cette technique est aujourd’hui parfaitement maitrisée et d’un emploi commun : une telle étude serait certainement moins couteuse et plus pertinente que celles qui ont fleuri au cours des derniers mois.
Madame la Ministre, j’ai pu apprécier votre clairvoyance en plusieurs occasions, c’est pourquoi je m’adresse à vous aujourd’hui. Au moment où vous allez prendre une décision qui aura des conséquences vitales, faites-le en complète connaissance de cause ! Et, pourquoi pas, venez rencontrer ceux et celles qui ont une expérience vécue des crues à Layrac. Certains d’entre eux ont connu celles de 1930, 1952 et 1977 et savent ce qu’elles représentent pour les hommes et les femmes qui vivent et travaillent dans ce coin de France : ils ne comprendraient pas d’être moins bien considérés que des batraciens ou des échassiers.
Je vous prie de bien vouloir agréer, Madame la Ministre, l’expression de ma très haute considération. 

 " Ce courrier adressé le 16 Février est resté sans réponse à ce jour . Madame Nathalie Kosciusco Morizet a certainement d'autres chats à fouetter et son remplaçant Monsieur Fillon semble s'intéresser davantage à la viande hallal qu'aux crues du Gers ( à chacun ses priorités ...) . Quant au préfet , représentant de l'état , il ne s'est pas manifesté non plus , pas plus qu'il n' a répondu au courrier que lui a adressé Josette Ben Aîm qui a  vécu les crues de 1952 et 1977. "